L’immobilier de bureau est en pleine effervescence depuis la pandémie de Covid-19.

Avec le développement contraint du télétravail et des règles de distanciation physiques ou temporelles, auquel s’ajoute la crise économique et financière qui s’est installée depuis des mois dans le monde, on parle dans les directions d’entreprise de restitution de mètres carrés, de renégociation de baux, de sous-location et de nouvelle organisation de la gestion des espaces de travail etc.

Ce sont des tendances fortes qui ne vont qu’accélérer la transformation et l’évolution déjà en cours des métiers du Facility Management et de la gestion immobilière, déjà entamées du fait de l’introduction rapide des technologies digitales et de l’information.

Ces transformations peuvent s’observer sous plusieurs aspects ….

L’aspect économique

Sachant que le coût d’un poste de travail oscille entre 15 000 et 20 000 euros par an (et qu’il n’est, en régime normal, qu’occupé à 30 à 40% du temps), la bonne gestion des espaces de travail est logiquement un levier économique essentiel pour amortir les effets de la crise.

L’agilité devient un facteur essentiel dans la gestion de l’immobilier de bureau et des espaces de travail.

La propriété n’est plus la seule règle  et à l’instar de l’automobile ou d’autres équipements dans les ménages, les entreprises sont nombreuses à céder leurs actifs immobiliers pour n’en devenir que locataires.

Pour survivre et résister à la concurrence, les organisations doivent être capables de s’adapter dans des temps de plus en plus courts aux évolutions et leurs écosystèmes et adapter leurs ressources à leurs besoins en conséquence : organisation des locaux, utilisation flexible et partagée des espaces et des postes de travail, adaptation des équipements…

Enfin, les gestionnaires immobilier et responsables FM doivent être en mesure d’accompagner avec un maximum d’efficacité les anticipations d’évolutions de leurs entreprises : prévision des occupations futures en croissance ou décroissance, fourniture d’espaces en concordance avec l’agilité de l’activité voulue par l’entreprise.

Les aspects humains

Les entreprises doivent désormais prendre en compte la diversité de leurs ressources humaines qui implique une plus grande diversité des espaces de travail.

Les jeunes employés côtoient leurs aînés plus longtemps, du fait de l’allongement du temps de travail, chacun ayant des aspirations et des habitudes de travail différentes

La mondialisation et la migration de forces de travail nécessitent de prendre en compte les diversités culturelles dans les interactions entre les employés

La recherche de nouveaux talents et la nécessité de les conserver influe directement sur la transformation et la digitalisation de la gestion des espaces de travail.

L’expérience du confinement a confirmé la tendance forte chez les employés de vouloir travailler « où bon leur semble », bureau, domicile, espaces de coworking…  puisque personne ne sera plus contraint de travailler dans un bureau précis.  Cela implique des outils de gestion de l’information efficaces et une prise en compte par les entreprises et par les employés d’une autre dimension dans la cohabitation entre vie professionnelle et vie familiale.

La « guerre des cerveaux » qui fait rage entre les entreprises oblige ces derniers à offrir d’avantage de services à leurs jeunes talents : des garanties d’éco-responsabilité, une grande qualité de l’environnement de travail et plus de services digitaux mobiles utilisables H24.

L’aspect technologique

L’introduction de technologies nouvelles de communication et notamment l’usage professionnel des réseaux sociaux brouille les frontières entre vie professionnelle et vie privée. Les mêmes outils sont utilisés dans l’une comme dans l’autre.

Des évolutions technologiques majeures dans le domaine de l’information se succèdent, s’empilent et doivent être prises en compte de plus en plus vite dans la gestion des espaces et de l’organisation du travail : Internet des objets, Big Data, Business Intelligence, Intelligence Artificielle, e.learning, etc.

 Toutes ces transformations ont d’ores et déjà un impact fort sur les métiers du Facility Management.

Les attentes des employés continuent d’évoluer vers plus de convivialité et de confort dans leurs espaces de travail, en même temps que les nouvelles technologies vont transformer leurs modes d’utilisation de ces espaces et leur travail lui-même.

Les tâches dévolues au Facilities Manager se transforment radicalement et de nouveaux métiers vont naître grâce aux nouvelles technologies, en même temps que d’autres disparaîtront. 

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