Par Alexandre Evin-Leclerc, Directeur Secteur Public, Frédéric Kalitynski, Consultant SI Patrimoine Immobilier, Philippe Stroh, Consultant Organisation de la Fonction Patrimoine, Business At Work
L’introduction des technologies digitales est à la source d’une évolution disruptive de la gestion et de la performance des immeubles dédiés aux activités de services. Pour répondre aux nouveaux enjeux sociétaux et environnementaux et satisfaire les nouveaux usages, les bâtiments doivent être simultanément :
-Intelligents, afin d’optimiser la consommation, la production et le stockage des énergies selon les besoins, les capacités, les prévisions climatiques ; permettre l’achat, la fourniture et/ou la vente d’énergies
-Data-centrics : permettant l’exploitation et la valorisation des données produites par les objets connectés (immotique)
-Sûrs, pour les personnes et les biens : la demande de sécurité, sûreté, qualité de vie et bien-être au travail étant dorénavant devenus des impératifs non-négociables
-Agiles : par une prise en compte en temps réel des conditions d’utilisation et d’occupation des différents espaces partagés, modulables, adaptables, réversible
-Serviciels : par la fourniture H24 et 7/7 de services accessibles aux occupants, principalement sous forme d’APPs personnalisables accessibles de façon digitale
-Connectés : avec la communauté de prestataires, les utilisateurs, les éco-quartiers, la smart-city, les autres bâtiments intelligents, …
-Conformes aux dispositions réglementaires, de maîtrise d’énergie, d’accessibilité, de santé ….
Or, les systèmes d’information du patrimoine actuels reposent encore très largement sur une logique en « silos ». Ils demeurent peu interfacés, décrivent leurs propres référentiels. De plus, sur la base de choix initiaux datés, ils n’offrent pas une couverture fonctionnelle répondant aux nouvelles exigences tant en termes de performance que de besoins nouveaux des utilisateurs.
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Du système d’information patrimonial au Building Operating System
Ou comment valoriser et utiliser les solutions digitales au service de l’exploitation des bâtiments
L’objectif du Building Operating System (BOS) est de rationaliser et de mutualiser les flux d’informations entre d’une part, les équipements/capteurs du bâtiment et d’autre part, les applications servicielles.
Les données opérationnelles (souvent stockées dans le cloud) sont ainsi gérées au sein du BOS qui alimente en données l’ensemble des applications. Le BOS gère le processus d’intégration des données qui consiste à combiner des données provenant de différentes sources dans une interface unifiée pour rendre ces dernières directement exploitables aux services et utilisateurs qui en ont besoin. Il permet ainsi de faire communiquer en temps réel la maquette numérique, la gestion de la maintenance (GMAO) et la gestion technique des bâtiments (GTB), etc…
Les modalités d’intégration d’un Building Operating System dans un Building Information System (ou Système d’Information du Bâtiment) offre plusieurs options à la main du gestionnaire :
-Une AEP (Application Enablement Platform) ouverte et documentée, un SDK (Software Development Kit) et des API (Application Programming Interfaces)
-Un système de gestion de base de données graphe, initialisé par la maquette numérique
-Un système d’orchestration de processus distribués
-Un système sécurisé de gestion des droits
Le BOS offre la promesse unique de concevoir le bâtiment comme la fourniture d’une offre de services globale, intégrée, à la main de l’ensemble des membres d’une communauté de gestionnaires et d’utilisateurs. C’est bien en ce sens que l’on peut parler de bâtiment intelligent et serviciel.
-Description unique pour tous les référentiels techniques.
-Optimisation des coûts énergétiques par l’intégration de l’IoT (HVAC, énergies, etc)
-Amélioration des conditions d’utilisation en temps réel * service aux usagers
-Performance accrue de la maintenance (interne ou externe)
-Evolution pluriannuelle des occupations et des fonctions (besoins en surfaces, en équipements, en localisation, …)
La société BAW accompagne l’Amue dans sa reflexion relative au SIPI pour l’année 2-